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Hussein Mansour al- Hallâj, "Poèmes mystiques"

Posted By: TimMa
Hussein Mansour al- Hallâj, "Poèmes mystiques"

Hussein Mansour al- Hallâj, "Poèmes mystiques"
1985 | ISBN: 2727401205 | Français/العربية | PDF | 96 pages | 3.3/1.5 MB

Certains hommes échappent à la mesure humaine parce qu'ils témoignent d'une vérité incommensurable. Celle de Hallaj (857-922), célèbre soufi d'origine persane martyrisé à Bagdad, le met tint aux prises avec la lettre d'une révélation et avec ceux qui, en son temps, la professent. Quelle est cette vérité outrepassant une époque, une tradition, une langue ? Qu'aucun être ne peut subsister en même temps que l'Étre. Et que poser l'Absolu, fût-ce par l'acte de la foi, revient à Le relativiser, donc, en un sens, à Le nier. Vérité scandaleuse à laquelle répond, chez Hallaj, une singulière expérience de la totalité, traduite ici par la fulgurance de la parole poétique. Chaque poème est un fragment du tout et le tout lui-même, un instant unique où se révèle l'Unique. Enracinée dans la langue arabe, cette poésie mystique appartient aujourd'hui à l'universel.

Fulgurante figue de la mystique en Islam, Hussein Mansour al-Hallâj appartient à cette rare pléiade de poètes pour qui la poésie fait un avec la pensée. Cela ne saurait se produire que si la poésie estsublime et la pensée profonde. Cependant, puisque Hallâj est avant tout un mystique, un des plus grands de tous les temps, l'unité de la pensée et de la poésie chez lui trouve sa justification dans une expérience de la totalité qui sert à exprimer une relation unique à l'Unique. Expérience non mutilée, non mutilante, où l'âme coexiste avec le corps, la raison avec ce qui la nie, la finitude de la mort avec l'horizon de la résurrection, et où le cœur etl'imagination, portés par cette force transfiguratrice qu'est l'amour, deviennent des moyens de connaissance, des sens véritables. La poésie est inséparable de la vie, une vie tout entière tournée vers l'Unique, Lequel unifie mais dans le déchirement, fait accéder au vrai mais dans la contradiction, permet de Le retrouver et de se retrouver mais dans le dépassement de tout. La poésie, chez Hallâj, est la forme suprême que, provisoirement, juste avant le silence ultime, la pensée prend quand elle doit se dépasser dansl'indépassable.