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Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

Posted By: newland
Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

Serge Daney : Itinéraire d'un ciné-fils (1992) [DVDrip]
Réalisation de Pierre-André Boutang & Dominique Rabourdin | Entretiens avec Régis Debray
French | Subtitles: Yet to be found… | 3:08:00 | 608x464 | PAL 25fps | XviD | Audio: MP3 - 160kbps | 1.36 GB

Pour tous les cinéphiles, Serge Daney demeure une figure nécessaire, scruteur d'images éclairé et plume inoubliable. Dans un entretien accordé à Régis Debray en 1992, quelques mois avant de disparaître, le critique fait défiler sa vie comme un film. Durant trois heures d'entretiens, il lègue un demi siècle de réflexions et d'expériences originales consacrées aux images. Trois heures de pensée en mouvement, trois heures d'une parole vivante, unique et éloquente.

Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

Quelques jours après la mort de Serge Daney, à 48 ans, le 12 juin 1992, Wim Wenders écrivait pour les Cahiers du cinéma : "S'il nous manque déjà aujourd'hui, combien il va nous manquer dans dix ans, quand nous allons nous rendre compte que seul Serge aurait pu rester un guide dans ce labyrinthe des images, et que personne d'autre n'a su prendre sa place." Le cinéaste allemand ne se trompait pas. Non seulement personne n'a "su prendre sa place", mais l'évolution des conditions mêmes de l'exercice critique ne l'aurait pas permis. Dévalorisée, sacrifiée au profit de genres journalistiques prisés par la presse magazine (reportages, portraits…), colonisée par l'idéologie promotionnelle, la critique n'existe plus qu'à l'état de vestige, alors que son rôle politique est toujours nécessaire. Conséquence : les orphelins de Serge Daney sont innombrables. Les plus cyniques ou les plus naïfs ont dévitalisé son héritage pour l'accommoder à leurs moignons d'idées sur l'audiovisuel. Les autres tentent de continuer à converser avec lui (qu'ils l'aient connu ou non) à travers ses livres ; ils tonifient leur réflexion au contact d'une pensée qui n'a jamais dissocié impertinence et intelligence ; ils affûtent leurs armes théoriques afin, peut-être, d'arracher la critique à une fin programmée. (…)

Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

(…) Le DVD proposé par les éditions Montparnasse permet de retrouver Serge Daney quelques mois avant sa mort, à l'occasion d'un entretien de trois heures accordé à Régis Debray. Il ne reste plus assez de temps à Daney pour écouter, ce qu'il savait faire aussi. Alors il parle sans discontinuer, se raconte, cherche à tout dire en formidable causeur qu'il est, passant d'une formule lumineuse et synthétique ("Un critique est un prêtre raté, quelqu'un qui est entre") à une pique assassine contre le cinéma des années 1940 et 1950 dit de "qualité française" ou contre un ponte de la télévision. Le sida a fait son oeuvre, l'homme est très amaigri. Mais il est encore d'une extraordinaire vélocité. Sa pensée virevolte et crève l'écran. Ayant abondamment usé de la métaphore tennistique, Serge Daney se voyait en bon renvoyeur de balles (le cinéaste étant celui qui servait). Ici, c'est lui qui est au service. Et les balles fusent. Christophe Kantcheff

Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

Daney arrive à un moment charnière : il appartient à la génération tout juste postérieure à celle qui donna à la France sa bande de critiques/cinéastes la plus audacieuse - Bazin, Godard, Truffaut, Chabrol, Rivette, Rohmer, etc. -, il lui revient donc de recueillir et d'entretenir cette mémoire encore brûlante. Pour autant, Daney n'est pas devenu cinéaste. Et, même s'il a partagé les grands débats sur l'éthique cinématographique, son regard moral sur l'image ne s'est jamais fait moralisateur. Par un souverain refus des chapelles, et par ce qu'on devine être un amour de la solitude, Daney va plaquer les Cahiers après le virage Mao et le monolithisme théorique pour se frotter à la vie mouvementée d'un quotidien gauchiste plus anar, Libération. Un pas vers le monde, vers peut-être cette image qu'il avoue primitive chez lui : la mappe monde. Nomade dans son écriture comme dans sa vie, Daney va trouver là une liberté totale qui va décupler sa frénésie d'écriture. Du cinéma à la télévision, il va développer pendant ces années une écriture unique, où le journal intime croise l'essai théorique, où l'image se voit déclinée et triturée dans toutes ses formes. Laurence Reymond

Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

Serge Daney: Itinéraire d'un ciné-fils (1992)

Although widely considered the best living French film critic at the time of his death in 1992, Serge Daney remains pretty much unknown in the English-speaking world. An editor of Les Cahiers du Cinéma from 1974 to 1981, critic for the daily Libération from 1981 until his death, and founder of Trafic, Daney published four books during his lifetime. An additional three have come out posthumously. Yet no publisher has found it worth their while to put out an English-language Daney collection. Steve Erickson

Serge Daney in English: This blog keeps track of french film critic Serge Daney's texts available in english.

Jonathan Rosenbaum on the lack of Daney translations.

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