Evelyn Waugh, "Diablerie"

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Evelyn Waugh, "Diablerie"

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Satire sur les efforts de Hailé Sélassié Ier pour moderniser l'Abyssinie. "Lorsqu'on publia dans la collection 10/18, en 1982, «Diablerie» du romancier britannique Evelyn Waugh, ce fut sans préciser le titre anglais de l'oeuvre ni sa date de parution. C'est à la fin des années trente semble-t-il que le public fut invité à suivre Basil Seal quelque part en Afrique, en Azanie, dans un Zanzibar de fantaisie.[…] Evelyn Waugh est à la fois un moraliste et un humoriste qui, sous couvert de fournir un portrait-charge, en arrive à dessiner une fresque grinçante et douce, roborative et narquoise, narguant l'establishment britannique et l'oligarchie d'un pseudo-royaume de pseudo-Afrique. Dépourvu d'intérêt documentaire, Diablerie a la vigueur euphorisante d'une fable qui pétille de gaieté.[…]Ce qui fait la valeur de Diablerie, c'est l'utilisation par Evelyn Waugh du corpus des convictions coloniales à propos de la suprématie occidentale, en vue de retourner chaque conviction rassurante en preuve de l'inquiétante étrangeté ou de la naïveté imbécile et de l'autosatisfaction sans objet dont se bercent les Européens.[…] Diablerie n'est pas un livre sérieux ou grave. C'est une farce qui pourrait se passer à Venise ou Vienne, au XXe siècle ou au Moyen Age. L'auteur ne défend aucune idée, n'affiche nulle conviction, ne respecte rien ni personne. Il protesterait que l'Afrique des observateurs occidentaux les plus sérieux n'est pas plus vraie que la sienne parce que la vie sur la terre n'est que songe et mensonges, grimaces, mimiques.[…]"Salim Jaye [in lesoir-echos.com]

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